Tuesday, December 05, 2006

Je hais le rock

Aujourd'hui je voudrais dénoncer un mal fréquent de nos pistes de danse :

- le trentaquinquagénaire, qui sévit notamment aux mariages, baptêmes et bar-mitsvah, et qui est adepte d'une danse calamiteuse : le slow-rocké. 1e vous explique le concept : le DJ en mal d'inspiration case une musique ni langoureuse, ni pétillante, disons quelque chose qui oscille entre le disco et la variété : uin bon frédéric françois peut faire l'affaire. On commence donc, en mal de chorégraphie, à osciller d'un pied sur l'autre, pour imiter ledit FF lorsqu'il interprète en live "je t'aime à l'italienne". Et là c'est le drame : il arrive, vous tend la main d'un air engageant, vous fait tourner lentement (en vous renversant presque comme au tango, pour exploiter le potentiel de langourisme de la danse), vous regarde d'un air qu'il croit pénétrant. Et là vous avez envie de lancer au slow rockeur, qui en plus a les mains moites, soit par émotion, soit par ingestion massive de claquos : "tu as une poussière dans l'oeil jean-claude?".

- Il y a également la version open-bar : le gars qui vient discuter avec vous, échange trois pas de danse, vous parle de son assoc, de ses vacances en Israël, et qui après trois phrases de conversation, considère qu'il a assez de points communs avec sa cavalière (elle aime danser, les open bars, les associations étudiantes, et les vacances à l'étranger). Il tente alors de vous explorer la glotte. Mrrrrpfblub excuse-moi mais on a pas gardé les cochons ensemble. Il n'y a plus qu'à se dégager, et demander, comme si de rien était, l'air dégagé, puisqu'il est beaucoup question de dégagement : "et tu as de la famille en Israël? Parle moi de ta famille". La voie est libre, et la glotte n'est plus en péril de karsherisation... Là où en Amérique, comme je l'ai dit, impossible de se faire un ami à moins d'avoir pleeeeein de points communs avec lui, genre pêche à la mouche en eau courante, ou scoutisme.

Moralité : faites tourner les serviettes et si un moustachu décide de vous faire tourner au son d'un slow rocké, au 16e tour ne souillez pas ses mocassins, on sait jamais, ça vient peut-être de son papa yéyé qui lui a appris qu'un bon rock emballait à coup sûr, ou de sa mère voyante et tourneuse de tables, qui lui a appris que pour faire cracher la vérité à quelqu'un, il fallait le faire tourner.

3 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Merci pour ton message sur mon blog!
Fais attention car les moustachus adorent aussi Herbert Léonard...

5:23 PM  
Anonymous Anonymous said...

sans en attendre rien, mais pour le plaisir, il va sans dire...

Pandouille

9:24 PM  
Anonymous Anonymous said...

C'est très bien la pêche à la mouche en eau courante ! grmbl ! non mais !

3:05 AM  

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